Oser être heureux dans son travail

On demande de plus en plus tôt aux jeunes, ces grands enfants encore insouciants, de faire des choix quant à leur avenir professionnel alors qu’ils ne savent rien des possibilités qui existent. Quel métier ? Quelles études ? Quelle école ?

Et puis je me rappelle à quel point on nous dit que ce choix est important parce que cela nous suivra toute notre vie et que c’est de notre avenir dont il s’agit ! Du coup on se retrouve à choisir une voie, que nos professeurs ou notre entourage nous conseillent.

On nous apprend très tôt qu’il est bien de choisir un métier qui nous assure une stabilité financière et qui nous permette d’évoluer, avec un beau statut. Plus tard, on convoite aussi un titre : responsable, manager, directeur…

Alors on suit ce processus, cet engrenage qui nous absorbe et que l’on subit parfois, sans pour autant le remettre en question : c’est la vie.

On grimpe progressivement les échelons, on a de plus en plus de responsabilités, d’argent, bref tout est parfait en somme. On fait exactement ce que la société attend de nous. Il semble qu’il y ait même des âges auxquels il faudrait avoir atteint certains stades : mariage, être propriétaire, avoir des enfants, devenir manager…

De quoi rêvez-vous?

Et puis un jour, nombreux sont ceux qui se réveillent un matin et réalisent qu’ils ne sont pas heureux. Ils ne trouvent plus de sens à leur travail, ne se sentent plus en phase et rêveraient de faire autre chose.

Mais on ne quitte pas un super poste parce qu’on n’est pas heureux, ça ne se fait tout simplement pas. Et puis cette vie à 1000 à l’heure qu’ils avaient leur rapportait beaucoup d’argent, si bien que toute leur vie se retrouverait transformée s’ils devaient perdre en salaire. Ils sont pris dans cette spirale qui les absorbe tout entier, leur temps, leur énergie, leur jeunesse et parfois même leur santé mentale.

L'argent fait-il le bonheur?

La question est : L’argent fait-il le bonheur ? Sommes-nous contraints de passer plus de 40 ans de notre vie à accepter de ne pas être heureux pour être ce que la société attend de nous ? Nombreux sont ceux qui disent qu’ils attendront la retraite pour se reposer et être heureux, mais ces mêmes personnes seront-elles encore en bonne santé pour profiter de cette retraite tant attendue alors même qu’elles n’ont que 35 ans ? Que s’est-il passé pour que le bonheur soit relégué au second plan ? Est-ce normal de se lever tous les matins avec une boule à l’estomac parce que l’on sent que l’on n’est pas à sa place ?

Moi je crois au bonheur au travail. Je crois qu’il n’existe pas un métier pour la vie et que nos aspirations changent en fonction de notre évolution. Je crois qu’il est possible de faire plusieurs reconversions professionnelles dans sa vie et d’en sortir grandit. Je crois que l’argent c’est important pour financer ses rêves mais qu’il n’en vaut la peine que s’il contribue à notre bonheur présent car il faut se le dire l’avenir est incertain pour nous tous. Je crois que nous devrions régulièrement nous remettre en question pour être certain que nous sommes en phase avec nos valeurs profondes et agir lorsque ce n’est plus le cas.

Quels sont vos besoins?

Stephen Covey, dans son livre The 7 habits of the highly effective people, nous invite à imaginer nos propres funérailles dans 3 ans. Vous êtes confrontés à votre propre corps dans le cercueil et on vous demande d’imaginer ce que vous voudriez que votre famille proche, parents, enfants, épouse/mari, amis, collègues de travail disent de vous en ce jour. Cette expérience met à jour vos valeurs et besoins et vous offre une nouvelle réflexion sur ce que vous voulez faire pour le reste de votre vie. C’est pour moi d’une puissance extraordinaire.

Alors il n’est jamais trop tard pour décider d’être heureux, il faut juste commencer à rêver, et puis finalement oser !